03/05/2010

Colloque Sur l'acte psychanalytique

Colloque : Y a-t-il un savoir de l’acte analytique ? 5 et 6 juin 2010



92 bis, boulevard Montparnasse - 75014 Paris
Introduisant la dimension de l’acte dans le champ freudien par le séminaire de 67-68 qui lui est consacré, Lacan rompait avec l’opinion répandue d’une antinomie de l’analyse et de l’acte. L’acte analytique est celui par lequel l’analysant s’instaure psychanalyste pour un autre, acte inaugural dont l’analyse supporte la répétition et qui incite l’analysant au savoir.
L’existence d’un acte analytique s’appuie sur une affirmation paradoxale de Lacan : il n’y a pas d’acte sexuel d’un rapport entre masculin et féminin et il n’y a que l’acte sexuel à faire ce rapport. Dès lors, se pose la question de savoir si l’acte analytique fait rapport entre l’analysant et l’analyste, et au-delà : que sait l’analyste de son acte ? Pour donner sa place à l’énigme, Lacan inventa le dispositif de la passe, remettant ainsi la réponse à un travail avec d’autres, et donc possiblement chacun d’entre nous. Doit-on considérer à partir de là qu’il y a de l’indécidable ?
Sans prétendre trancher aujourd’hui, ce qui impliquerait une étude spécifique des résultats de la passe, nous pouvons au moins reprendre à notre compte la question de l’acte analytique en tant qu’elle est au vif des rapports du savoir et de la vérité analytiques. Elle sert d’appui pour différencier la pratique analytique de celle des psychothérapies et constitue l’antidote au psychologisme ambiant dont les psychanalystes ne sont pas indemnes.
Si Lacan n’a pas énoncé de formule du savoir de l’acte analytique, il a néanmoins fourni un certain nombre de moyens logiques et topologiques pour l’aborder. Nous pouvons en déplier de façon critique les articulations afin d’isoler un certain nombre de traits qui se retrouveront dans l’acte analytique même s’ils ne le spécifient pas comme tel, puisqu’il procède du transfert, toujours singulier, et de ses nécessaires excès. Ainsi on retiendra particulièrement qu’il y a un avant et un après de l’acte, qu’il est un agir nommé comme tel par un signifiant, qu’il contient une dimension de ratage liée à l’inconscient, qu’il fonde le sujet qui le méconnaît ou le dénie. La considération d’autres formes d’acte permettra aussi d’en cerner mieux la problématique.
L’acte n’a pas de garantie statutaire. A cet égard, il participe d’une éthique qui, pour être celle du sujet, s’insère dans une dimension collective qui lui donne une valeur politique.

Samedi 5juin 2010

Matin  :
Présidente de séance : Christine Chaumon
9h30 - Sophie Aouillé, "L’enfer, c’est les autres"
10h30 - Laure Thibaudeau, L’acte : de la déréliction à l’absence de garantie
11h30 - Baldine Saint Girons, L’acte esthétique et sa représentation
Après-midi  :
Président de séance : Jacques Roussille
14h30 - Valérie Osganian, Du pas de l’analysant au pas de l’analyste : au risque d’un trait-passant
15h20 - Sophie Mendelsohn, Le passage de l’acte
Président de séance : Guy Lérès
16h30 - Annie Staricky, L’objet a, au principe de l’acte analytique
17h20 - Michel Plon, Prendre parti
18h45 - Apéritif

Dimanche 6 juin 2010

Matin  :
Président de séance : Pierre Leroy
9h30 - Nicole François, Qui y est ? Qui c’est ? Qui sait ?
10h30 - Brigitte Voyard, "Entre devenir psychanalyste... et le rester..." Mouvements en actes et sens
11h30 - Erik Porge, L’hystorisation de l’acte. Vérité et savoir de l’acte analytique
Après-midi  :
Présidente de séance : Edit Mac Clay
14h30 - Paul Alérini, Questions sur la destitution subjective, à partir du quadrangle dans L’Acte analytique »
15h30 - Bernard Roland, Choisir son genre, choisir son sexe
16h30 - Simone Wiener, Dire comme acte
Participation :
70 euros - 30 euros étudiants
Inscription sur place ou par chèque au trésorier Jacques Roussille,
26 rue d’Estienne d’Orves 92120 Montrouge